Ces paniers qui changent des vies

GÉNÉROSITÉ. Chaque année depuis près de 30 ans, le Centre d’action bénévole de Nicolet procède à la Grande collecte de denrées non périssables, aussi connue sous le nom de «Grande ramasse», venant ainsi en aide à de nombreuses personnes dans le besoin. D’ailleurs, plus de 232 demandes ont été enregistrées pour cette édition.

Cette année, le Noël du pauvre de Nicolet a permis d’amasser une somme de 36 000$, qui a été redistribuée à des centaines de gens défavorisés. Cet argent sert à deux choses, soit acheter de la nourriture pour compléter les paniers de Noël et offrir des bons d’achat dans deux épiceries locales, pour permettre de répondre à toutes les demandes. À tire d’exemple, cette année, une personne seule, qui ne reçoit pas de panier, a reçu un bon d’achat de 135$, soit le plus haut montant jamais connu auparavant. Ces coupons ne sont toutefois pas échangeables pour de l’alcool, de la nourriture pour les animaux, des loteries, des revues et des cigarettes.

Les paniers

Cette année, 48 paniers de Noël ont été faits un à un par des bénévoles. Les denrées proviennent de la générosité de la population. Les dates des produits non périssables sont toutes vérifiées et le contenu des boîtes est quasiment identique. Le jour même de la distribution, on ajoute aussi des produits frais comme de la viande, du pain, des produits laitiers, et des fruits et légumes.

De plus, depuis quelques années, des dames généreuses de la municipalité amènent des cadeaux pour les enfants, les adolescents et les parents. Donc, quand une famille reçoit un panier, elle reçoit aussi des sacs-cadeaux ainsi qu’un bon d’achat de 50$.

«Ce qu’on leur donne comme nourriture équivaut à un montant entre 400$ et 450$. 99,9% des bénéficiaires sont reconnaissants envers ce qu’on fait pour eux. Souvent, les gens prennent le temps de nous remercier», souligne France Grenon, responsable du Noël du pauvre pour le Centre d’action bénévole de Nicolet.

«On donne souvent les paniers dans la même période, puisque les familles reçoivent leur allocation familiale le 20 du mois, poursuit-elle. Les parents savent donc ce qu’ils doivent acheter pour compléter leur panier.»

Un travail de longue haleine

Le Noël du pauvre est un projet qui s’échelonne de septembre à décembre et qui monopolise plusieurs bénévoles. D’ailleurs, à quelques jours de la distribution, Mme Grenon estimait à 110 heures, réparties entre 7 personnes, pour la préparation des paniers. Mais pour France Grenon et ses acolytes, travailler pour aider les plus démunis, ça n’a pas de prix.

Comme elle s’occupe des paniers de Noël depuis 10 ans, Mme Grenon a pu rencontrer de nombreux bénéficiaires et a créé des liens avec plusieurs d’entre eux. «D’année en année, certaines personnes reviennent et de nouvelles s’ajoutent. On a aussi toutes sortes de demandes et de situations: perte d’emploi, maladie, chômage, assistés sociaux, etc.»

En 2014, le Centre d’action bénévole de Nicolet a eu moins de demandes qu’en 2013. «C’est vrai que cette année, ç’a diminué. Mais avec les coupures qu’il y aura tout au long de l’année, on peut aussi bien en avoir 300 l’an prochain», laisse tomber la responsable.

Du côté de la MRC de Bécancour, le fonctionnement est différent. Des statistiques seront disponibles au début de l’année 2015.

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